« Marie est une médiatrice fidèle, qui apporte aux hommes comme aux femmes l’antidote du salut. » Saint Bernard de Clairvaux

Saint Bernard : une âme de feu pour Dieu et pour Marie

Saint Bernard de Clairvaux, tout donné à la Vierge Marie, a beaucoup œuvré pour développer le culte marial en Occident. Il lui accorde une place toute particulière dans la spiritualité des cisterciens, l’ordre qu’il fonde en 1112. Tout comme Marie est parfaitement unie à son Créateur, les cisterciens cherchent à s’unir à Dieu en se retirant du monde.

« La femme bénie entre les femmes n’intervient pas inutilement; elle a sa place nécessaire dans cette réconciliation. Nous avons besoin d’un médiateur pour aller au grand Médiateur, et nous ne saurions en trouver de plus efficace que Marie. Médiatrice, Ève le fut également, mais médiatrice de malheur, puisque c’est par son intermédiaire que l’antique serpent put inoculer à l’homme son venin pestilentiel. Marie, au contraire, est une médiatrice fidèle, qui apporte aux hommes comme aux femmes l’antidote du salut. L’une fut l’instrument de la séduction ; l’autre l’est de l’apaisement. (…)

Pourquoi l’humaine faiblesse craindrait-elle d’approcher Marie ? Il n’y a en elle rien de dur ou d’effrayant ; toute douceur, elle offre à tous le lait et la laine. Repassez dans votre mémoire tout le cours de l’histoire évangélique; si vous trouvez en Marie le moindre signe d’acrimonie, de dureté ou de colère, vous pourrez vous défier d’elle et redouter son approche. Si au contraire – et c’est ce qui ne peut manquer de se produire – vous ne voyez dans tout ce qu’elle fait que bonté et grâce, douceur et compassion, remerciez la Providence de vous avoir donné, dans sa pitié infinie une médiatrice de qui vous n’avez rien à craindre. (…) Le captif trouvera en son sein sa délivrance, le malade sa guérison, l’affligé sa consolation, le pécheur son pardon ; le juste y puisera la grâce, l’ange la joie, la Trinité entière y trouvera la gloire et le Fils une chair humaine. Ainsi, personne ne sera privé de sa chaleur. »

Les douze prérogatives de la Vierge Marie, saint Bernard

Prière du Souvenez-vous

Souvenez-vous, Ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire Qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance, ou réclamé vos suffrages, ait été abandonné.

Animé de cette confiance, Ô vierge des vierges, Ô ma Mère, je viens vers vous. Et gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds.

Ô Mère du Verbe incarné, ne méprisez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer. Amen

La vie de saint Bernard

Bernard de Fontaine est né en 1090 ou 1091 au château de Fontaine-lès-Dijon dans une famille noble de Bourgogne. Très tôt attiré par la vie monacale, il entre à l’abbaye de Cîteaux en 1112. Désireux de vivre la vie d’ascèse la plus rude, le jeune moine est envoyé par Etienne Harding, l’abbé de l’abbaye, pour fonder une maison cistercienne dans le Val d’Absinthe. Il devient lui-même abbé de cette nouvelle abbaye, l’abbaye de Clairvaux, et y demeure jusqu’à sa mort en 1153.

Réformateur de la vie religieuse, directeur de conscience et important promoteur de l’ordre cistercien (ou ordre de Cîteaux), il recherche par amour du Christ la mortification la plus dure. Bernard fait preuve, toute sa vie durant, d’une activité inlassable pour instruire ses moines de Clairvaux, pour émouvoir et entraîner les foules, pour allier son ordre avec la papauté et pour élaborer une idéologie militante que son ordre et toute l’église catholique mettront en œuvre. C’est aussi un conservateur, qui réagit contre les mutations et les excès de son époque (la « renaissance du XIIe siècle »), marquée par une profonde transformation de l’économie, de la société et du pouvoir politique. Il joue un rôle déterminant dans la transposition de la croisade en guerre sainte contre les cathares.

Mort le 20 août 1153 à l’abbaye de Clairvaux, il est canonisé dès 1174 et devient ainsi saint Bernard de Clairvaux.

Il est déclaré docteur de l’Église en 1830 par Pie VIII.

En pratique : à l’école de Marie avec saint Bernard

Dire un « je vous salue Marie » lors de chaque conflit, chaque épreuve, pour que Marie apporte sa douceur.

ABBAYES CISTERCIENNES en France

  • Nord Ouest/ Nord – Bricquebec, Coutances, Manche – Campénéac, Vannes, Morbihan – Bellefontaine, Angers, Maine-etLoire – Les gardes, Angers, Maine-et-Loire – La Coudre, Laval, Mayenne – Melleray, Nantes, Loire-Atlantique – Mont des Cats, Lille, Nord – Port-du-Salut, Laval, Mayenne – Timadeuc, Vannes, Morbihan
  •  Sud Est – Aiguebelle, Valence, Drôme – Blauvac, Avignon, Vaucluse – Bonneval, Rodez, Aveyron – Castagniers, Nice, Alpes-Maritimes – Chambarand, Grenoble, Isère – Lérins, Fréjus-Toulon, Alpes-Maritimes – Notre-Dame des Neiges, Viviers, Ardèche – La Paix-Dieu, Nîmes, Gard – Rieunette, Narbonne, Aude – Sénanque, Avignon, Vaucluse – Tamié, Chambéry, Savoie – La Trappe, Séez, Orne
  • Nord Est – Acey, Saint-Claude, Jura – Baumgarten, Strasbourg, Bas-Rhin – Cîteaux, Dijon, Côte d’Or – Igny, Reims, Marne – Oelenberg, Strasbourg, Haut-Rhin – Sept-Fons, Moulins, Allier
  • Sud Ouest – Boulaur, Auch, Gers – Désert, Toulouse, HauteGaronne – Echourgnac, Périgueux, Dordogne – Jassonneix, Tulle, Corrèze – Le Rivet, Auros, Gironde