En pèlerinage et retraite à Notre-Dame du Laus viennent de plus en plus de monde. Le lieu continue de prendre de l’importance et deux nouveaux chapelains y sont nommés, Messieurs Peytieu et L’Hermitte. Benoîte a été contrainte à un interrogatoire à Embrun durant 14 jours consécutifs, le soir après dîner. Elle y a excellé tant par sa fermeté et sa constance que par son bon sens ce qui étonne bien ses interrogateurs.

En retraite à Notre-Dame du Laus, les pécheurs changent leur coeur

 « Benoîte [qui arrivait sur ses 22 ans] prenait courage et expérience à sa tâche d’éveilleuse des consciences et commençait à recevoir de nombreuses missions auprès des pécheurs de passage au Laus. (…) Le Laus devenait un lieu de conversion d’une qualité exceptionnelle. » [Les joies et les consolations que les confesseurs et les pénitents reçoivent au confessionnal sont une chose si extraordinaire qu’on ne saurait l’exprimer.]

« [Les pécheurs] reçoivent en ce saint lieu une grâce victorieuse et efficace qui triomphe de leur volonté sans les contraindre. Les attraits de cette grâce sont si puissants qu’elle porte la douceur dans le cœur, les sanglots et les soupirs sur les lèvres, les larmes aux yeux : ils sont pris d’une si vive douleur d’avoir offensé Dieu qu’ils ont de la peine à parler. Joie et tristesse qui produisent un même effet : la conversion ».

[Benoîte] console chacun, donne courage aux confesseurs, avertit ceux qui n’osent dire leurs péchés, leur donne le confesseur qu’elle juge propre pour eux (…), prie pendant qu’on les confesse.

 « [Marie est] la première ouvrière de ce mouvement de conversion au Laus. La tendresse qu’a la Mère de Dieu pour les pécheurs lui fait employer tous les moyens pour leur faire quitter le péché : quand ils sont sourds aux secrètes semonces de la grâce, elle les fait avertir de vive-voix par sa Benoîte. Selon M. Peytieu la qualité des confessions au Laus est due à la prière d’intercession de la Vierge, qui incline le pécheur à s’ouvrir aux grâces de repentir et à l’influence persuasive de Benoîte, intrépide messagère de Marie. C’est cependant le Laus et pas encore la Vierge qui est nommé par la voix populaire : Refuge des pécheurs. »

 Comme une mère reprend son enfant…

 « L’éducation de Benoîte se poursuit avec une netteté inflexible. Elle est reprise pour avoir trop conversé avec les gens, ce qui lui fait perdre l’esprit de dévotion ; une autre fois pour s’être troublée de la dépense faite pour les confessionnaux de l’église, avec ordre de demander pardon à celui qu’elle avait fâché en se plaignant. La Vierge veut que Benoîte parle simplement, d’un ton uni, dans la pureté du cœur… qu’elle n’offense pas Dieu par ses inquiétudes… qu’elle s’écarte de certaines compagnies… qu’elle soit fidèle à prier son chapelet pour différentes intentions… qu’elle ne change pas de confesseur… qu’elle obéisse plus vite à ses consignes ».

Benoîte fait connaître que lorsqu’ « elle avait failli à un ordre de la Vierge, elle n’était plus soutenue par ses visions. »  « Dans la vision du 26 mars 1670 la Madone lui apparaît éblouissante de clarté et soutenue par deux anges ; et cependant Benoîte y est punie de deux mois et demi d’absence de sa Dame pour avoir mal supporté ses compagnes. »

Textes extraits de Benoîte, la bergère de Notre-Dame du Laus, Roger de Labriolle.

Venez faire une retraite à Notre-Dame du Laus avec le Festival Marial et découvrez l’apparition mariale du Laus dans son ensemble.