L’histoire de Notre-Dame du Laus commence avec ces 4 mois de visite de la Vierge et l’enfant Jésus à Benoîte au Vallon des fours, où elle garde ses troupeaux. Ces premières apparitions sont d’une extrême simplicité, Marie apprivoise la petite pastourelle et prépare discrètement son cœur aux évènements futurs. Les apparitions silencieuses du début deviennent de plus en plus longues et familières. Benoîte ignore alors l’identité de la Belle Dame qui lui apparaît, qui l’aide à garder ses moutons, qui l’éduque à la prière et à la patience, au détachement, et lui apprend les litanies Mariales.

Ces quatre mois s’achèvent par la Grande Apparition du 29 août 1664, jour où Marie révèle à Benoîte son identité «  Dame Marie » avant d’annoncer qu’elles ne se reverraient pas pendant quelques temps. Après un long mois d’attente douloureuse et éprouvante pour Benoîte qui vit une période de « solitude et de deuil », Marie lui réapparaît à Pindrau. Dès lors, vont débuter les apparitions du Laus, où Marie confiera à Benoîte sa mission.

L’histoire de Notre-Dame du Laus commence

« Apercevant Marie sur de vieilles masures  en un lieu appelé Pindrau, sur la route du Laus, Benoîte « y court à toutes jambes. Etant au pied de sa Reine, éprise de consolation, elle se prosterne à ses pieds, la saluant profondément. Cette miséricordieuse Mère, après avoir reçu les simples plaintes qu’elle lui fit sur son absence, lui montre le chemin du Laus, lui dit de la suivre jusqu’à ce qu’elle trouve la chapelle du Laus où elle sentira bon, que c’est là qu’elle Lui parlera, et où elle la verra très souvent. »

1ère apparition du Laus

Le Lendemain de la vision de Pindrau, la bergère part à la recherche de la chapelle du Laus. « Elle y monte, cherche et sent à toutes les portes des maisons, pour trouver la chapelle où elle sentira bon. Après avoir parcouru toutes les maisons, elle l’aperçoit, commence à sentir bon et la trouve à demi-ouverte. Elle voit la divine Marie sur l’autel tout nu, qui lui dit qu’elle l’avait bien cherchée, mais qu’il le fallait faire sans pleurer ; qu’elle lui avait fait plaisir de ne pas s’impatienter. (..) Prosternée à genou avec un profond salut, Benoîte dit : « Ma très honorée Dame, agréez-vous que je fende mon tablier pour le mettre sous vos pieds : il est tout blanc ! Marie lui dit que non, qu’elle le garde… que dans peu de temps il n’y manquera rien, qu’elle y verrait linges, cierges, et autres ornements… qu’elle ne se mit pas en peine. Elle ajouta qu’Elle veut faire bâtir là une église en l’honneur de son très cher Fils et d’Elle, car beaucoup de pécheurs et de pécheresses s’y convertiront. Cette église sera de la longueur et de la largeur qu’Elle veut… et c’est là qu’elle la verra très souvent. Benoîte lui répond qu’il n’y a pas d’argent pour la bâtir, qu’il faudra demeurer dans cette petite chapelle comme elle est. Marie lui dit de ne pas s’étonner : que quand il faudra bâtir on trouvera tout ce dont on aura besoin, que ce sera les deniers des pauvres et qu’il n’y manquera rien. »

Pour nous, méditer l’attitude de Benoîte

Dans ces apparitions, méditons l’attitude de Benoîte, toute de révérence, de générosité, de simplicité. Demandons à Marie de nous purifier et d’éduquer nos cœurs à la patience, à la prière, au détachement, pour mieux la recevoir et la servir concrètement dans nos vies. Nous voyons dans l’histoire de Notre-Dame du Laus le travail du temps : nous aussi sommes appelés à répondre à son appel de conversion dans notre vie quotidienne.

 

Textes extraits de Benoîte, la bergère de Notre-Dame du Laus, Roger de Labriolle.

Voir le site internet du Festival Marial.