On parle beaucoup de lâcher-prise, d’abandon, de confiance, de liberté. Richard BORGMAN, ancien pasteur devenu catholique témoigne comment se laisser saisir par le Seigneur pour dépasser ses peurs et entrer dans la vraie joie.

0:08 Expérimenter combien Dieu nous aime
4:10 Je me laisse prendre par toi
5:16 La sainteté quotidienne
6:53 Le fruit de l’abandon c’est la joie

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0:08 Expérimenter combien Dieu nous aime

Ce n’est pas bon de demander ça à un missionnaire qui a donné tout depuis 43 ans maintenant!

Soit on reconnaît combien Dieu nous aime, ou bien on a un sens de la récompense de cela. Quand on sait qu’on va recevoir quelque chose…Nous sommes créés comme ça, pour chercher des récompenses, et la récompense de l’abandon c’est une plus grande intimité avec Dieu, c’est le sens de sa présence, de ressentir, pas émotionnellement ou sentimentalement, moi je n’ai jamais eu des frissons, sauf quand Marie est venue dans ma vie ça c’était le grand frisson! Je n’ai jamais « ressenti » la présence de Dieu, mais d’être en train de prier avec quelqu’un, et il y a une parole qui vient pour la personne, et c’est exactement pour elle, la parole que l’Esprit-Saint a donnée. Et plus on se donne, plus on s’abandonne à Dieu, dans les mains de Dieu, plus Dieu se donne à nous, plus notre esprit s’ouvre à recevoir la présence de Dieu, la joie de le connaître, la paix dans l’épreuve…”

J’étais dans un grand rassemblement, devant quelques milliers de jeunes, je n’avais aucune idée de ce que j’allais dire à ces jeunes, et il y avait une phrase qui est descendue dans mon esprit, et pendant un an après j’ai utilisé cette phrase dans tous mes enseignements. La phrase était : « Dieu m’enseigne à ne pas flipper ni péter un câble lorsqu’il me crucifie en public. » Je savais que c’était Dieu parce que c’est tellement extraordinaire! Ca veut dire que je suis crucifié avec le Christ, mais je préfère que ça soit Dieu qui ait le marteau et les clous, plutôt que ça soit le Diable, ou mon égoïsme, ou mon péché, je préfère que ça soit Dieu lui-même, à son Fils qu’il aime, qui soit en train de me crucifier publiquement. Tout son objectif est de me mettre en exposition, publiquement, nu, crucifié, sanglant, devant l’humanité, et que je ne réagisse pas, que je dise « je t’aime », que je pardonne à tous ceux qui sont autour en train de cracher sur moi. C’est ça!

Mais il faut se donner entièrement à Dieu, pour qu’il se donne entièrement à nous, pour que nous soyons crucifiés. Je suis consacré comme missionnaire depuis 43 ans, mais je n’ai pas un rond, je suis malade, je suis toujours souffrant! Mais c’est parce que Dieu il a tellement confiance en moi, il sait qu’il peut me crucifier publiquement et que je ne vais pas crier contre lui, je ne vais pas dire « non il n’y a plus de Dieu parce qu’il ne me guérit pas ». Il m’honore en me laissant mourir publiquement. Et c’est le plus grand honneur qu’on puisse avoir. Jésus dit à tous « si quelqu’un veut venir à moi, quil renonce à lui-même, quil se charge chaque jour de sa croix et quil me suive. » Mais il va au calvaire, il va mourir! Il y a la théorie de la croix, et puis il y a mourir sur la croix. Marthe Robin avait une croix devant sa maison, mais il n’y avait pas Jésus dessus. Alors quelqu’un a dit « mais Marthe, pourquoi la croix est-elle vide? » Et elle a dit, avec le sourire « elle est vide pour qu’on puisse s’y mettre »!

4:10 “Je me laisse prendre par toi

Pour moi c’est cela l’offrande de soi, je dis tous les jours, soixante fois par jour, « je me laisse prendre par toi Seigneur ». J’aime beaucoup cette phrase! Ce n’est pas que je fonce, je ne veux pas courir vers la croix, ce n’est pas du dolorisme, mais c’est « Seigneur tu me prends et je me laisse prendre ». J’ai peur, parfois je ne veux pas passer à travers toutes ces tempêtes, mais je me laisse prendre, pour que le monde autour de moi puisse me voir debout, malgré les afflictions. Je ne cherche plus à éviter, à être guéri…C’est la sainteté qui compte, pas la santé, la santé c’est pour me retaper, pour que je puisse aller donner ma vie à Dieu. La santé quotidienne n’est pas promise par Dieu…

5:16 La sainteté quotidienne

…mais c’est la sainteté quotidienne qu’on cherche. Je me souviens un jour où on priait sur les reliques de Louis et Zélie Martin, les parents de Thérèse. Je n’aime pas voyager avec ces reliques parce que le reliquaire pèse 90 kilos et ça casse le dos, alors je préfère les petits reliquaires! Alors je priais, et Danielle ma femme, était à côté de moi, et je disais « Oh Seigneur fais de nous de grands saints, comme Louis et Zélie Martin! » et j’entendais au fond de mon cœur « grands saints égal grandes épreuves! » Et j’ai dit à ma femme « j’ai entendu dans mon cœur la voix de l’Esprit-Saint! » et elle a dit « non non non Richard je ne veux pas être une grande sainte, je veux être une petite petite sainte! » Alors on a peur, mais dans la folie de la louange, un jour on dit « ok Seigneur, je me laisse prendre par toi, je te donne tout Seigneur». Alors le Seigneur il fait une photo de notre parole, et au milieu de la nuit il rejoue tout! Souvent je dis qu’il y a la volonté de Dieu en haut sur une affiche, et puis qu’ensuite il y a une page vierge, et puis il y a une place pour la signature, et le Seigneur nous donne le stylo et il nous demande de signer. Parce que s’il remplit ce qui va venir, on ne signerait jamais! On est fait de poussière, on a peur, moi j’ai peur.

6:53 Le fruit de l’abandon c’est la joie

Mais si je regarde en arrière, 43 ans où j’ai dit oui au Seigneur, je suis tellement content, j’ai fait avec ma vie ce que mon cœur voulait faire, parce que la tête a peur, la tête pense à la sécurité sociale, à la couverture médicale, à la retraite, à la maladie. Alors que le cœur veut se donner entièrement, il veut courir jusqu’au bout, et quand on ne peut plus courir, veut rouler dans la direction de la volonté de Dieu. Je suis pécheur, j’ai fait des erreurs le long du chemin, mais quand même, dans le plan de ma vie, j’ai dit oui, et je suis tellement content d’avoir fait avec ma vie, un abandon total, de ma santé, de ma sécurité, de ma jeunesse…de tout! Je ne me vends pas mais je réponds à ta question. Donnez plus au Seigneur! Si vous donnez 10%, donnez 20%! Si vous donnez 20%, donnez 40%! Si vous donnez 99%, donnez 100%! Et si vous donnez 100…donnez 150 !