Benoîte est favorisée d’une vision du paradis extraordinaire.

Le jour de l’Assomption, 15 août 1698

Le jour de l’Assomption de Notre-Dame 1698, notre Reine entre dans la chambre de Benoîte sur les 7-8 heures du soir ; elle disait ses litanies et eut une joie extraordinaire de voir sa bonne Mère portées par 4 Anges en forme de petits enfants d’un an. Marie lui dit : « Ma fille suivez-moi et réjouissez-vous : je vais vous faire voir des choses que vous n’avez jamais vues ».

Vision du paradis

Aussitôt 2 Anges prennent Benoîte de chaque côté et la portent après la Sainte Vierge. Par le grand éclat de Marie, elle voyait plus clair qu’en plein midi. Quand la Sainte Vierge fut aux portes du Paradis, un homme habillé de rouge lui ouvre la porte et la salue avec un profond respect. Quand elle fut un peu avancée dans le Paradis elle vit les Bienheureux plus resplendissants que le soleil, chacun dans son siège, d’une beauté et d’un éclat qu’elle n’a su exprimer, d’une chevelure blonde, tous jeunes et tous d’un même âge, qui tantôt s’asseyaient, tantôt se tenaient debout. Ils chantaient des cantiques à la louange de Dieu et souriaient tous en la voyant passer. Elle vit M. Peytieu, M. Hermitte, sa mère, qui la saluent souriants vers elle. Elle vit beaucoup de personnes connues : parents, amis et autres. Suivant la Vierge elle vit de grandes tribunes toutes parsemées de pierreries dont l’éclat l’éblouissait : elles étaient élevées les unes sur les autres, de degré en degré…  La Sainte Vierge lui dit : « Ma fille, le plus haut degré de ces 3, ce sont les Martyrs habillés de rouge ; après les Vierges non martyrs en blanc ; puis les « chancelantes » (autres élus lumineux) habillés de diverses couleurs. Les Bienheureux qu’elle voit aussi loin que sa vue peut s’étendre chantaient les louanges de Dieu, les mains jointes.

Le trône de Dieu

Etant beaucoup avancée dans le Paradis elle vit un Trône rond tout parsemé de pierreries, élevé au-dessus de tous les autres, d’un brillant et d’une splendeur inestimables, dont l’éclat lui ôtait la vue. Autour du trône une infinité d’anges tout rayonnants de gloire. La sainte Vierge passant devant Celui qui était sur le Trône lui fit une profonde révérence et l’adora sans que Benoîte sut qui Il était.

L’Arbre de Vie

Au milieu du Paradis Benoîte vit un grand arbre fort épais et étendu : les feuilles et les branches étaient d’or, lui semblait-il, et contenait quantité de belles pommes. Elle dit à la Mère de Dieu : « Voilà un bel arbre ! ». « C’est l’Arbre de Vie », lui répondit la bonne Mère. Benoîte poursuivit cette visite toute la nuit, elle était toute lasse des pieds et des yeux quoique transportée de joie devant de si grandes et inconcevables merveilles, d’une si surprenante variété.

Une joie immense dans cette vision du paradis

Benoîte fut ravie de cette vision : Son âme et toutes ses puissances étaient tellement remplis de joie que les femmes qui lavaient et repassaient avec elle les linges de la chapelle furent frappées du ton vibrant dont elle leur parlait du bonheur des Saints, des joies du Paradis, et en avertissait son confesseur et un autre serviteur de l’église, qui avaient eux aussi remarqué son aspect révélant une joie intérieure peu banale.

Textes extraits de Benoîte, la bergère de Notre-Dame du Laus, Roger de Labriolle.

Voir le site internet du Festival Marial et l’apparition mariale du Laus dans son ensemble.